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Varsovie est depuis 1596 la capitale de la Pologne. Elle est située sur la Vistule, à environ 370 km de la mer Baltique et des Carpates. Peuplée par plus d'1,8 million d'habitants (3 millions pour l'agglomération), la capitale polonaise est aussi la plus grande ville du pays. Connue comme la Ville-phoénix pour avoir réussi à renaître de ses cendres (84 % de ses bâtiments ont été détruits durant la Seconde Guerre mondiale).

Varsovie

Mercredi 2 Avril 
 
Lors de cette journée nous sommes allés visiter le ghetto juif, le musée des Juifs de Pologne, le cimetière juif ainsi qu'une synagogue .
 
Nous avons commencé par l'ancien ghetto juif. En mai 1940, le quartier juif de Warsaw est déclaré zone d'épidémie par les Allemands, le 2 octobre de la même année le gouverneur du district de Varsovie, Fisher, publie l'ordre de transplantation : tous les non juifs doivent quitter le quartier Juif et tous les juifs de la capitale doivent emménager dans le quartier.
 
A Varsovie, les allemands décident de créer un conseil juif (Judenrat), leur but est de faire appliquer une législation antisémite par les victimes elles-mêmes, de plus une police juive est mise en place par les allemands en septembre 1940.
Lors des premiers jours de l'occupation de la Pologne, les Allemands raflent dans les rues des passants juifs afin de les contraindre à travailler pour eux sans rémunération. La pratique du travail forcé va terroriser l'ensemble de la population juive. Les Allemands ne paieront jamais les travailleurs, c'est la communauté juive qui va devoir les rémunérer (3 zlotys/jour). À l'été 1940, 106 000 juifs de Varsovie sont "esclaves" des Allemands.
Je vais maintenant parler plus précisément de la vie dans le ghetto.
Dans n'importe quels témoignages reviennent les mêmes images, trottoirs bondés, entassement... Nombre de juifs sont épuisés par la faim, malheureusement à cause de des conditions horribles, le nombre de suicide augmente fortement dès 1940. 
En 1942, la population de chaque immeuble est composée de 10 à 15% d'enfants orphelins ou avec un seul parent. Beaucoup de ces enfants vont mourir de faim ou de froid. La guerre a enlevé le travail à nombre de musiciens, d'acteurs, de peintres... Beaucoup d'entre eux vont se produire dans des soirées privées, des cafés ou encore sur la place publique afin d'apporter un peu de bonheur aux juifs qui ont perdu tout espoir. Au début de 1940, la presse clandestine va faire son apparition, chaque feuille imprimée de façon clandestine est lue par au moins 20 personnes. Dans de telles conditions de vie, un acte est particulièrement important, la solidarité. L'aide sociale est nourrie par des fonds étrangers et concentre son activité sur l'organisation de soupes populaires fréquentées par 65% de la population. En 1942, ces cantines distribuent un midi sur deux environ 70 000 repas. Entre 1939 et 1942, 100 000 juifs auraient survécu grâce à l'aide de ces travailleurs sociaux.
Cependant, il faut savoir que la faim était la vraie plaie du ghetto. Contrôlé par l'autorité nazie, ce processus d'affamement est créé pour briser toutes résistances physiques. Cette souffrance quotidienne due au manque de nourriture, concerne plus des trois quarts de la population du ghetto. Selon des sources polonaises, la ration quotidienne d'un Allemand est de 2700 calories, d'un Polonais 700 calories et d'un juif 180 calories (15% du minimum vital). Pour un unique morceau de pain, les agressions sont courantes. De plus, les Allemands mettent en place une politique de suppression sous des prétextes divers, il faut aussi savoir que la famine joue un rôle important dans les déportations, affamés, les juifs ne peuvent résister. Début 1942 il y a 1 naissance pour 45 décès.
Le cimetière de Varsovie a ouvert en 1806, sa superficie est de 33 hectares. On peut dire que c'est le plus grand cimetière juif d'Europe il compte à peu près 200 000 stèles juives. De nombreux personnages importants de la Pologne y sont enterrés comme Ester Rachel Kamińska créatrice du théâtre juif de Varsovie. Pour ma part, la personne que j'ai trouvé la plus importante de ce cimetière est Janusz Korczak, pédiatre et écrivains polonais qui était  protecteur des enfants. Il a choisi d'être déporté vers Treblinka afin de pouvoir accompagner les enfants dont il s'occupait. Un monument le représente accompagnant les enfants vers le camp de la mort.
 
 
 
 
 

Janusza Korczaka accompagnant ses orphelins vers le camp de la mort

Une fosse commune

Pour honorer les tombes, les juifs ne mettent pas de fleurs, mais des pierres.

Voici un des derniers bout du mur qui entourait le ghetto.

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