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Aushwitz-Birkenau

 

Lors de notre troisième jour à Cracovie, nous avons pris le chemin d'Auschwitz, le lieu le plus meurtrier de l'histoire. Presque deux heures de car, et nous voilà enfin arrivés, avec une grande appréhension. Ce lieu est un lieu mythique qu'il ne faut pas négliger et qu'il faut respecter. Nous avons suivis notre guide pendant presque 3 heures et demi.

Ce camp est un camp de concentration et d'extermination (qui est notamment un camp de travail) utilisé de 1940 à 1945, mais ouvert le 8 octobre 1941. Quarante camps annexes sont situés autour d'Auschwitz, mais il reste quand même le plus important, et le plus imposant. Birkenau est installé dans des marécages, à 3 kilomètres d'Auschwitz, car les Allemands ne voulaient pas que les cris des travailleurs et la fumée des crématoires évoquent des soupçons de la part des habitants du village d'à côté. Le camp est séparé en trois parties: le camp des femmes, le camp des hommes, et une extension qui n'a jamais été terminée, qui se nomme "Mexico" tous entourés de fils barbelés électrifiés.

Auschwitz Birkenau possède une superficie de 175 hectares (ayant une capacité théorique de 100 000 détenus), dont 350 baraquements, qui sont principalement en bois ou en brique. Dans ces baraquements, 1/10 de la population était juive, c'est à dire approximativement entre 8000 et 15000 juifs. Lors du premier convoi, 728 polonais furent fait prisonniers ces derniers étaient constamment filmés et enregistrés afin d'éviter toute sorte de complot.

Dans les wagons, les conditions de vie des juifs étaient atroces : lorsqu'ils descendaient, 20% des juifs étaient gazés. Une fois arrivés des quatre coins de l'Europe, les déportés étaient confrontés à la "sélection". Un médecin SS était juste devant les trains, et montrait avec son bras la droite ou la gauche. D'un côté étaient placés les personnes âgées, les enfants, les femmes enceintes donc les personnes les plus faibles et qui n'étaient pas aptes à travailler, tous destinés à être gazés et d'un autre coté les adultes en bonne santé morale et physique qui allaient ensuite mourir par le travail forcé. Une fois la "sélection" terminée, les détenus étaient conduits dans des chambres où ils étaient déshabillés, rasés et tatoués pour ensuite se faire confisquer tous leurs biens.

Le quotidien des détenus était un enfer. Leurs conditions de vie dans les baraquements : 400 prisonniers étaient regroupés dans un baraquements ou ils dormaient tête bêche, avec de la paille en guise de matelas. C'était la loi du plus fort, les plus faibles dormaient dans la boue avec les insectes et les rats, et des risques de projections d'urine ou d'excréments. L'hiver était particulièrement dur pour eux car le chauffage ne marchait pas. Ensuite, leur alimentation : Le matin, ils avaient un demi litre de café ou de thé, pour le midi, 1 litre de soupe, et le soir 200 grammes de pain moisi, constitué de sueur de bois et de margarine. La nourriture était souvent volée par les kapos qui étaient clairement sans cœur. En moyenne, les femmes pesaient 23 kilos, et les hommes 30.

Au niveau de l'hygiène, ils n'avaient pas d'eau pour se laver, ni de savon (jusqu'en 1944) et il se lavaient donc dans leur propre urine, dans les flaques d'eau ou avec de la neige lors des fortes précipitations. Un problème important qui met en avant leurs conditions de vie déplorables était que les femmes n'avaient plus leurs règles. Les poux étaient aussi omniprésents au niveau des poils des détenus, et dans leurs dortoirs. Pour les toilettes appelés "latrines", qui étaient au début juste une fosse puis vers 1943, les Allemands décidèrent de construire des toilettes. Environ 5000 passages dans les latrines par jour. Elles étaient nettoyées par les prisonniers, ces derniers pouvaient sans doute avoir plus de temps pour faire leurs besoins, puis un système d'évacuation des eaux usées a été mis en place, ce qui a aussi permis le réchauffement des baraquements. Les prisonniers qui nettoyaient les latrines étaient appelés "commandos de la merde". Ils avaient plus d'avantages que les autres détenus, comme par exemple, ils restaient à l'intérieur du baraquement des latrines l'hiver, ce qui leur permettait d'avoir un minimum plus chaud que les autres. Ces prisonniers étaient couverts de l'odeur particulièrement désagréable des excréments, c'est donc pourquoi les SS n'osaient pas les approcher et ils avaient donc une ration alimentaire supérieure aux autres prisonniers.

 

 

Les crématoires

 

Quatre crématoires ont été mis en place par les Allemands. En effet l'amas des corps commençait à se faire grand, l'odeur n'était pas agréable pour les soldats, et surtout car le fait de brûler les corps, permettait de ne pas identifier le nombre de mort. Dans les chambres à gaz, l'arme fatale était le "cyclon B". Le cyclon B est un gaz qui était avant utilisé pour tuer les poux ou les insectes, mais plusieurs expériences ont été faites sur des prisonniers de guerre soviétique, et il s'est avéré que ce gaz était mortel. Ils ont donc décidé de l'utiliser pour "la solution finale"  car la mort des détenus était moins douloureuse et surtout  plus rapide.

 

Le premier crématoire est appelé "K1", c'est le plus vieux crématoire d'Auschwitz 1. Le K I a fonctionné du 15 août 1940 au mois de juillet 1943.

Le deuxième est nommé "Bunker 1", il a une superficie de 15 mètres sur 6, et on pouvait y bruler 800 personnes à la fois, soit 10 personnes au mètre carré. Les Allemands ont récupéré tous les biens physiques des morts (dents, cheveux, bijoux..) et ils les ont mis dans une grange construite juste derrière le crématoire.

Porte d'entrée du camp.

Baraquements des hommes

Baraquement des femmes

L'interieur d'un baraquement homme

L'interieur d'un baraquement femme

Voici une journée du quotidien des prisonniers:

 

Ils étaient réveillé vers 4 heures du matin, puis prenaient leur petit déjeuner dans le plus grand silence et dans la plus grande discipline, puis ils travaillaient jusqu'à midi. Ils travaillaient environ 11 heures par jours. Après une journée bien fatigante, ils allaient diner dans ce même calme. Vers 21 heures, le couvre-feu sonnait. Une chose particulièrement difficile pour les prisonniers, était que lorsqu'il manquait une personne, ils devaient attendre debout sans bouger et sans parler, que la personne soit retrouvée. Il est même arrivé que des prisonniers attendent toute la nuit, et qu’ils reprennent le travail le lendemain sans avoir dormi de la nuit.

L'exemple d'un barquement sanitaire de Birkenau

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